Marseille : Rassemblement devant le centre de rétention, samedi 8 septembre à 18h
BROCHURE MISE À JOUR
Brochure 12 pages à télécharger, imprimer et diffuser : ici
- PETITE CHRONOLOGIE NON EXHAUSTIVE DES ÉVÉNEMENTS DES DERNIERS JOURS
- RÉCIT DE L’OCCUPATION DU RADAR DU “ CARTHAGE ”
- LUTTE DE CRASSE
- SOLIDARITÉ AVEC LES INCULPÉS DE L’INCENDIE DU CRA DU CANET !
Posted in Tracts, Textes & Affiches | Tagged Canet (Marseille), révolte, Solidarité | Leave a comment
Marseille : ! Lutte de CRAsse !
Posted on 19 août 2012 by Sans Papiers Ni Frontières
! Lutte de CRAsse !
Les migrations – et les politiques migratoires – sont une question de travail autant que le travail est une question de migrations .
Pour les patrons, l’exploitation des travailleurs migrants est une réponse efficace (et pas chère) aux exigences actuelles du mode de production de la marchandise, de la valeur et du profit .
En effet, le capitalisme tire en partie sa dynamique de la circulation. Plus la circulation de la marchandise s’intensifie, plus elle prend de la valeur et plus elle rapporte de l’argent. Par circulation de la marchandise, il faut entendre aussi bien circulation financière, de l’information, des biens de production et de consommation … mais aussi des travailleurs ! La mobilité s’impose aujourd’hui comme faisant partie intégrante de la condition du travailleur. Autrement dit, pour survivre, il va falloir se rendre mobile. « Ici », d’un petit boulot de merde à l’autre ; « là-bas », d’un continent de merde à l’autre.
Les travailleurs migrants sont une main-d’œuvre flexible que les patrons peuvent employer au coup par coup, pour des missions précises (une saison, un chantier), au même titre que les intérimaires, ceux qu’on fait travailler au black ou à coup de contrats précaires . Les sans-papiers forment ainsi les régiments de prolos qui permettent pour nombre de secteurs d’effectuer une confortable « délocalisation-sur-place » (BTP, restauration, services, agriculture…). Cela permet aux patrons d’exercer une pression sur le marché du travail et de niveler les salaires vers le bas pour l’ensemble des travailleurs.
Ainsi, le but des politiques migratoires, ce n’est pas que le territoire devienne un bunker ni même une « forteresse », mais bien de se doter des moyens de trier les migrants en fonction de leurs profils et des besoins spécifiques du marché du travail (l’immigration choisie : tout est là!).
Dans ce monde de la mobilité obligatoire, dans cette société à grande vitesse, c’est par la multiplication des frontières dans notre quotidien que les dominants entendent nous tenir à l’œil et au boulot!
Plus la mobilité des personnes et des marchandises s’accroît, moins leur contrôle est évident. Et qui dit moins de contrôle dit moins d’argent. Pour y remédier, il faut disséminer la frontière dans l’espace, afin de créer les conditions d’un contrôle omniprésent et permanent.
De ce point de vue, le contrôle des migrants est un terrain d’expérimentation autant qu’un bon révélateur des pratiques de contrôle généralisé de la population. La traque quotidienne des sans-papiers accompagne la banalisation des pratiques de contrôle policier. Le contrôle de papier sert aussi de prétexte au contrôle tout court, le fichage administratif précède l’extension du fichage policier et les dispositifs d’arrestation de sans-papiers, en particulier les rafles, renforcent l’occupation policière de nos quartiers. La frontière est bel et bien un mode généralisé de gestion de la population, et pas seulement une conséquence de l’ordre économique de ce monde. Des grilles du centre de rétention aux bornes biométriques des cantines scolaires, des portiques du supermarché aux caméras « intelligentes » dans les gares, les aéroports et la rue, du fichage ADN au fichage Base-élèves pour les mineurs scolarisés, les dispositifs de contrôle sont devenus notre quotidien. On sent que la frontière est diffuse tout autour de nous, et qu’elle peut se matérialiser à tout moment pour nous radier, nous arrêter, nous enfermer…
Les migrants, avec ou sans papiers, nous rappellent sans cesse que ce ne sont pas nous qui traversons les frontières, mais bel et bien les frontières qui nous traversent, nous isolent et nous divisent…
Alors que la précarité devient la condition sociale la plus généralisée et tandis que nos marges de débrouilles pour survivre individuellement se réduisent, la tendance est plutôt au replis identitaire et à l’atomisation. Le climat de peur et de solitude face à la répression est le meilleur effet de l’éclatement de la frontière.
Aussi, nous ne pouvons que saluer les tentatives qui battent en brèche la résignation quotidienne et nous solidariser de ces résistances .
Lorsque les habitants d’un quartier résistent contre les expulsions locatives, lorsque des passants dans la rue s’opposent à des interpellations, lorsque des révoltes éclatent dans les centres de rétention, nous pensons qu’il est important de ne pas les laisser isolées. Agir en solidarité est aussi un moyen de renforcer le rapport de force. La solidarité est une arme pour briser certaines de nos frontières.
Nous ne sommes pas solidaires de la misère, mais de la vigueur avec laquelle les hommes et les femmes ne la supportent pas.
Nous ne nous battons pas seulement contre les frontières et les centres de rétention mais contre le système qui les produit.
Posted in Tracts, Textes & Affiches | Tagged Canet (Marseille) | Leave a comment
Marseille : chronologie des derniers jours au centre de rétention du Canet
Posted on 17 août 2012 by Sans Papiers Ni Frontières
Marseille : chronologie des derniers jours au centre de rétention du Canet
Mardi 14
Un retenu qui était sorti après vingt-cinq jours est de retour au centre deux semaines après. À son arrivée, les flics l’amènent dans un bureau. Ils l’accusent d’être le lien vers l’extérieur. Ils lui montrent des photos du rassemblement et lui disent qu’ils savent tout.
Deux refus d’embarquement vers l’Algérie par avion. Les retenus se sont
opposés physiquement au keufs, ils ont été ramené au centre.
Mercredi 15
Un des deux retenus qui a refusé l’embarquement le veille se plaint de maux de ventre. Il tombe dans les pommes. Il demande à voir le médecin, une infirmière lui propose des cachets pour la tête, il les refuse sachant bien qu’il s’agit de tranquillisant. Les flics le ramène dans sa cellule. Il demande à aller à l’hôpital, pour seul réponse les flics lui donnent une « patate dans la tête ».
En réaction, tous les retenus du bloc entassent leurs matelas et menacent de les faire cramer. Un autre bloc fait de même. La police n’intervient pas et attend un retour au calme.
« ils font les gentils pour qu’on se calme, pour les flics les sans-papiers c’est comme les moustiques, ils nous écrasent »
jeudi 16
Un retenu refuse l’expulsion vers l’Afghanistan, c’est son quatrième refus !
Posted in Tracts, Textes & Affiches | Tagged Canet (Marseille), centre de rétention | Leave a comment
Marseille : rassemblement au tribunal vendredi 7 septembre 2012, 8h30
Posted on 14 août 2012 by Sans Papiers Ni Frontières
Dans la soirée du mercredi 8 août, des pétards sont lancés devant le Centre de Rétention (prison pour sans-papiers) du Canet à Marseille. Deux personnes sont arrêtées. Après 40h de garde à vue, ils ont été déféré devant le procureur et le juge des libertés et de la détention. Ils en sortent avec un contrôle judiciaire hebdomadaire et une interdiction de s’approcher des centres de rétention. Ils sont accusés de «mise en danger d’autrui (risque immédiat de mort ou d’infirmité) par violation manifestement délibérée d’une obligation réglementaire de sécurité ou de prudence», alors que les sans-papiers sont quotidiennement mis en danger par les politiques migratoires: des milliers de morts lors de franchissement de frontières, harcèlement policier, rafles, ratonnades, exploitation, enfermement, etc.
Ce procès a lieu dans un contexte d’extrême tension au centre de rétention: tabassages réguliers, camisoles chimiques, refus d’embarquements, actes de résistance individuels et collectifs, rassemblements, etc. Une retenue a frôlé la mort, laissée à l’isolement, elle a du subir une greffe du foie suite à une intoxication. Elle avait déjà refusé deux embarquements. A son arrivée à l’hôpital, son corps était couvert d’hématomes et ses poignets portaient des marques de menotte. Les parloirs sauvages (parler, crier, faire du bruit, pétards, feux d’artifices,…) sont une pratique courante de solidarité avec les enfermés. Si aujourd’hui le chef d’inculpation est aussi lourd, c’est par volonté de stopper la mobilisation et de mettre la pression sur tous ceux qui agissent contre ce centre.
soutenons les deux inculpés
poursuivons cette lutte
RASSEMBLEMENT AU TRIBUNAL LE VENDREDI 7 SEPTEMBRE 2012, 8H30
Bron : Sans Papiers Ni Frontières - Marseille
Geen opmerkingen:
Een reactie posten