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maandag 29 april 2013

Expulsion collective vers la Guinée et le Sénégal : 24/04


Depuis plusieurs semaines, des Guinéens et des Sénégalais étaient emprisonnés dans les centres fermés belges. De nombreux témoignages nous sont parvenus pendant cette période d’enfermement, aussi bien des personnes concernées que de co-détenus très inquièts.
Ce n’était pas bien difficile de voir que quelque chose était en train de se préparer : des transferts, des mouvements de solidarité, une concentration de nationalités, des arrestations systématiques à l’OE etc…..
Des appels successifs nous parvenaient de tous les centres depuis 2 semaines, rapportant des situations et des actes désespérés :
05/04
« C’est un complot contre nous organisé par le gouvernement guinéen et l’Office des Étrangers en Belgique”
“Sans papiers ou avec papiers: tous des humains”
«Comprends pas tous ces transferts! Il doit y avoir une raison! »
12 /04 :
Les participants à la marche des migrants avec ET sans papiers avaient déjà lancé l’alerte lors de leur marche à travers le pays.
15/04
« Un homme d’origine guinéenne au centre de Vottem a tenté de se pendre. Il avait pris toutes les précautions pour réussir son acte : il avait voilé la caméra et choisi un moment où personne n’était là. Un codétenu est passé par là par hasard et a pu le sauver de justesse »

« Au centre de Bruges, un détenu est enfermé depuis une semaine et est dans un état psychologique extrêmement altéré. Il a été arrêté à l’aéroport de Charleroi en revenant de Grèce où il a passé 4 ans. Ses codétenus essaient de faire au mieux pour l’entourer.«

Face à cette situation, beaucoup se sont inquiétés et ont essayé d’alerter les ONG concernés. Peu  ont répondu exprimant un doute sur l’information, et demandant d’abord une confirmation de cette information !

Les prisonniers concernés étaient désespérés et fâchés de ne pas être entendus. Il s’agissait d’un appel collectif de détresse que peu ont voulu entendre.

16/04 :
Une grève de la faim est entamée  par 18 personnes au centre fermé 127bis:
« C’est notre seul moyen de lutter »
«”Sans papiers ou avec papiers: tous des humains”
« Nous avons besoin de l’extérieur pour continuer notre lutte »
21/04 :
La communauté guinéenne de Bruxelles manifeste devant le centre fermé 127 bis pour protester contre cette discrimination, contre les centres fermés et les expulsions en général. La tension était sensible à l’intérieur du centre et la police a demandé à plusieurs reprises de rester calme de peur de destructions à l’intérieur .
21, 22 et 23 avril :
Progressivement, des Guinéens et Sénégalais sont amenés les 21, 22 et 23 avril des différents centres fermés belges vers le centre fermé de Steenokkerzeel et le Caricole. Ce sont les co-détenus qui ont compris que « là c’est pas du normal », que ceci ne sera pas une « simple expulsion »
 «  Plusieurs fourgonnettes amènent des dizaines de détenus des différents centres vers le 127 bis afin de prévoir leur expulsion à partir de l’aéroport militaire de Melsbroeck » rapportent des prisonniers.
Les transferts sont parfois des plus violents :
Témoignage reçu :
Un Guinéen à Vottem refusait son transfert : une infirmière lui a fait une  piqûre, il a été menotté, scotché sur une chaise roulante, on lui a mis un casque sur la tête, et il a été amené au centre fermé le Caricole. Il a été mis au cachot jusqu’au moment de son expulsion. Le témoin direct de cette violence a aussi été expulsé et nous n’avons pas de nouvelles de lui.
24/04 : jour J :
Le soir du 23/04, veille de l’expulsion collective, toute la zone autour du centre fermé Caricole et 127 bis était quadrillée par la police d’après certaines informations reçues.
Le lendemain, mercredi 24/04 «  une énorme caravane militaire » dit un témoin enfermé, est arrivée au centre fermé avec plusieurs bus et une quinzaine de voitures de police.
« Ils venaient sous haute sécurité prendre ces candidats à l’exil pour les renvoyer vers l’Afrique. »
 Ils  seront mis de force dans un « vol groupé » à 10 heures ce mercredi  à l’aéroport de Melsbroek afin de les déporter menottés, ligotés et escortés chacun par trois ou quatre policiers.
Une bonne dizaine d’entre eux n’ont pas pris le vol car « plus de place » et ramené dans leur centre fermé respectif.
Un détenu dans le centre fermé a voulu s’interposer au moment où les gardiens sont venus chercher les affaires d’un ami qui devait être expulsé : il a eu droit au cachot pendant 24 heures.
Tout a été minuté, organisé, épluché pour éviter tout mouvement, toute réaction de contestation avec la répression nécessaire qui accompagne ces procédés “comme si ils faisaient la guerre contre nous!”
Différents témoignages fusent sur la manière dont la police s’est comportée :
« Coups et violences au moment des transferts »
« Violence au moment de l’embarquement, il y a des blessés »
« On a été attaché aux sièges et nous sommes restés menotés pendant tout le voyage »
Un autre témoignage:
La majorité des gréviste de la faim ont été expulsés. Les autres sont désespérés et ont arrêté leur grève.
« Découragé, deviens fou, n’arrive pas à tenir le coup »
Il reste encore une dizaine de Guinéens et Sénégalais au centre fermé 127 bis , et sans doute d’autres dans les autres centres fermés:
Au 127 bis, l’un d’eux est révolté, un autre est « débordé » et ne sait plus que faire, un troisième est en isolement depuis plusieurs jours vu une grave altération  de sa santé. Ses co-détenus sont très inquièts et demandent de l’aide.
Certains déportés leur ont donné des nouvelles et ont retrouvé leur famille, pour d’autres ils restent sans aucunes nouvelles. Ce qu’ils trouvent des plus inquiétant.
Et les explications de Monsieur Freddy Roosemont, directeur de l’Office des Étrangers :
« La problématique des Guinéens demandeurs d’asile en Belgique demeure une préoccupation pour le gouvernement guinéen et le gouvernement belge, ainsi que pour l’Organisation internationale pour la migration, avait déclaré au début du mois à Conakry le directeur général de l’Office belge des étrangers , Freddy Roosemont.
En 2013, pour les trois premiers mois, l’office a enregistré 442 demandes d’asile pour la Guinée contre 444 demandes pour le compte de l’Afghanistan.
Selon Freddy Roosemont, cette forte demande des Guinéens pour l’asile en Belgique s’explique par le rôle des réseaux clandestins de trafics qui encouragent “les gens à se lancer dans des situations illégales de demandeurs d’asile”.”
Les dernières paroles des expulsés :
« Nous ne sommes pas du bétail »
« Un jour l’Europe en paiera le prix »
« Arrêtez d’abord de nous imposer ce capitalisme »
« Nous sommes tous des humains »
« Et notre dignité, même ça n’est pas respecté »
« Trente expulsés ce jour et 50 nouvelles demandes d’asile de Guinéens cette semaine ! »
 Bron : Getting the Voice Out

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