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dinsdag 14 mei 2013

Immigration Maroc-UE : L’œil de big brother sur le détroit de Gibraltar

Pol. internationale | Publié le 10.05.2013 à 08h00 | Julie Chaudier


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Le projet Closeye, mis en place par l’Union européenne, a débuté il y a un peu plus d’un mois. Il vise à mettre sous surveillance visuelle aérienne toute la frontière maritime de l’UE, en particulier le détroit de Gibraltar, pour lutter contre l’immigration clandestine. 
Une information d’importance stratégique pour le Maroc est passée relativement inaperçue, au début du mois d’avril : le lancement de projet CLOSEYE par l’Union européenne, le 1er avril. Une note stratégique publiée par le Compagnie Méditerranéenne d’Analyse et d’Intelligence Stratégique, le 7 mai, détaille le projet : l’UE veut connaître en permanence ce qui se passe le long de ses frontières maritimes et en premier lieu dans le détroit de Gibraltar pour mieux lutter contre l’immigration irrégulière.
Le projet Closeye doit le lui permettre en donnant « l’alerte rapidement sur ce qui se passe sans attendre qu’arrivent sur les côtes espagnoles ni les flux de migrants ni les mafias », a expliqué, très pragmatique, le lieutenant colonel espagnol José Manuel Santiago, jeudi 18 avril, lors d’une conférence de presse de présentation. Pour y parvenir – et l’acronyme du nom du projet est à ce titre très explicite – l’Union européenne veut espionner tout ce qui se passe dans la zone maritime qui la sépare du Maghreb et en particulier du Maroc. Elle prévoit pour cela d’employer toutes les technologies de pointes possibles, des drones jusqu’aux satellites dirigeables.
12 millions d'euros
« Collaborative evaluation of border surveillance technologies in maritime environment by pre-opérational validation of innovative solutions » est l’intitulé exact et complet de ce projet dont le budget s’élève à 12,2 millions d’euros, financé par leseptième programme-cadre de recherche et développement de la Commission européenne, et dont 9 millions sont financés par l’Union européenne. Closeye réunit le ministère de l’administration interne portugaise, l’Agence spatiale italienne, le Centre satellitaire de l’Union européenne, la société publique espagnole d’Ingénierie des systèmes pour la défense de l'Espagne, ISDEFE, le ministère de la défense italien, sous la coordination du ministère de l’intérieur espagnol.
Ce projet qui devrait durer un peu plus de trois ans, vient renforcer le système déjà très développé de la zone maritime de surveillance maroco-espagnole. Le SIVE (Système Intégré de Surveillance Extérieure) opérationnel depuis 2002 forme déjà une sorte de « mur électronique » composé de capteurs qui permettent de détecter les embarcations qui approchent de la rive espagnole.
Aider l'industrie
Les liens entre le Sive, Closeye et Frontex, l’agence de gestion des frontières extérieures de l’Europe, sont très étroits. Ils relèvent de la seule même logique sécuritaire appliquée à l’immigration irrégulière, au bénéfice des sociétés privées de l’armement et des technologies de surveillance. Closeye a pour but explicite « d'améliorer les mécanismes de coopération entre l'industrie et les utilisateurs [les services européens de sécurité frontalière, ndrl] afin de définir les besoins réels de manière conjointe et structurée, afin d'identifier des solutions matures […] », est-il indiqué sur le site web du projet Closeye. Identifier les besoins technologiques, pour mieux y répondre.
Dans quelques mois, en octobre exactement, devrait également commencer à être mis en place un Système européen de surveillance des frontières extérieures nommé Eurosur. Sur le site de Frontex, il est qualifié de « système des systèmes ». Il s’agit pour l’Union européenne de développer les systèmes nationaux de surveillancede frontières des pays du sud et de l’est de l’UE, puis de connecter ces systèmes entre eux et avec Frontex.
Le Maroc n’a pas réagi officiellement au renforcement technologique de la surveillance de sa frontière maritime avec l’Espagne par l’Union européenne, le 1er avril, mais il coopère activement avec l’UE. Le 28 avril, le directeur général de la sûreté nationale marocaine, Bouchaïb Rmail, a reçu, à Rabat son homologue espagnol, Ignacio Cosidó, afin de signer un accord pour la création d’équipes conjointes d’analyses et de coopération en matière de migration. Au printemps, les pateras ayant tenté de rejoindre la rive espagnole du détroit de Gibraltar se sont multipliées. Les services marocains de sécurité maritime ont repêché 94 migrants, le 22 avril, 50 migrants, le 4 mai, et encore 10,deux jours plus tard.
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