Une centaine de migrants a réussi à passer la frontière séparant le
Maroc de l’enclave espagnole Melilla dans la nuit du 22 au 23 juillet. Ils
ont ensuite été interpellés.
23/7/13
Les migrants étaient environ 500 à tenter leur chance.
Une centaine d'immigrants africains ont franchi mardi 23 juillet la
frontière grillagée qui sépare le Maroc de l'enclave espagnole de
Melilla, à la pointe nord de l'Afrique, lors d'un assaut massif qui a fait
onze blessés, ont annoncé les autorités locales espagnoles.
Dans un communiqué, le ministère marocain de l'Intérieur a pour sa part
fait état de « l'échec », « dans la nuit de lundi à mardi »,
d'une tentative de franchissement de « deux groupes composés de 300
migrants en situation irrégulière », et évoqué un bilan d'une
trentaine de blessés dont trois membres des forces de l'ordre.
Blessés et interpellations
Selon le communiqué de la préfecture espagnole de Melilla, environ 500
personnes ont participé à cet assaut, lancé avant le lever du jour en
deux points différents de la frontière, espérant ainsi arriver sur le sol
européen.
Trente personnes ont été hospitalisées et une centaine de migrants ont
été interpellés. La majorité des immigrants ayant réussi à franchir le
grillage, « 84 adultes et 11 qui semblent être mineurs, ont été
interpellés et mis à disposition de la police », a précisé le
communiqué. Onze d'entre eux ont été blessés.
Pression migratoire à Ceuta et Melilla
Des groupes de migrants venus d'Afrique subsaharienne lancent
régulièrement des assauts à Melilla, peuplée d'environ 80.000 habitants
et qui constitue avec l'autre ville autonome espagnole de Ceuta la seule
frontière terrestre entre l'Afrique et l'Europe. Le Maroc serait la terre
de transit de 20 000 à 25 000 migrants d’Afrique sub-saharienne.
Le préfet de Melilla, Abdelmalik El Barkani, avait souligné en mai la
difficulté pour les autorités espagnoles de répondre à la forte pression
migratoire aux portes des enclaves, le flux de l'immigration clandestine en
provenance d'Afrique s'étant déplacé depuis la fin des années 2000,
après avoir utilisé la voie maritime vers l'archipel des Canaries, à
l'ouest du Maroc.
«Différentes circonstances ces derniers mois et ces dernières années,
comme la situation au Sahel et dans les pays arabes, de même que la lutte
contre l'immigration à travers l'Atlantique vers l'Espagne, ont modifié
les flux », avait-il expliqué.
La-Croix.com (avec AFP)
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