Le passage du super typhon Haiyan a causé un véritable chaos sur les îles centrales des Philippines. Le mouvement populaire local se prépare à une campagne de solidarité massive.
Ce que nous pouvons dire avec certitude, c'est que ce sont les agriculteurs et les pêcheurs pauvres à être les plus touchés.
Le vendredi 8 novembre, les Philippines ont été frappées par une très forte tempête tropicale. L'impact a été énorme. Des provinces entières ont été coupées d'électricité et de toute forme de communication. Ce n'est qu'après quelques jours qu'on commence à comprendre l'étendue des ravages causés par le typhon Haiyan ( nom local : Yolanda ).
A Manille, tout est prêt pour une campagne de solidarité massive. "Nous n'avons aucune idée de l'impact réel de la tempête parce que nous n'avons pas encore pu joindre nos départements locaux", a déclaré de Manille Renato Reyes de BAYAN, la coupole des organisations populaires, "Ce que nous pouvons déjà dire avec certitude, c'est que ce sont les agriculteurs et les pêcheurs pauvres à être les plus touchés."
Annuellement les Philippines assistent au passage d'une vingtaine de typhons. La population en a donc presque l'habitude. En outre, cette fois l'arrivée du typhon a été annoncée plusieurs jours à l'avance. L'impact de la tempête a néanmoins été extraordinaire en raison de sa puissance exceptionnelle, avec des rafales dépassant facilement les 300 kilomètres à l'heure. C'est beaucoup plus puissant que l'ouragan Katrina qui a dévasté la Nouvelle-Orléans en 2005.
Le typhon est entré aux Philippines par les îles de Samar et Leyte. Il s'agit de zones très pauvres où la plupart des gens vivent dans des structures très délabrées. Même si la population a été avertie et encouragée à évacuer les lieux, dans de nombreux cas cette évacuation était tout simplement impossible car il n'y avait pas d'endroit sûr à disposition dans les communautés touchées. La ville de Tacloban, par exemple, n'a pas seulement été affectée par le vent et la pluie. Elle a également été engloutie par un énorme raz de marée qui a emporté sur son chemin tout ce qui n'était pas fait de métal ou de béton.
La pauvreté est donc certainement un facteur important si on veut comprendre l'impact du typhon. "Que les agriculteurs et les pêcheurs pauvres sont les plus vulnérables est une conséquence malheureuse mais logique de la façon dont fonctionne notre société", ajoute Renato, "parce que ces personnes n'ont pas accès à la terre et aux ressources, et notre gouvernement a choisi de lier son destin à des intérêts étrangers." Le réchauffement climatique est aussi invoqué comme l'une des raisons de la montée en puissance et l'augmentation de la fréquence de ces super typhons .
"Nous essayons de toutes nos forces de contacter nos sections locales", explique Renato , "mais en attendant, nous mettons sur pied un centre de crise dans la ville de Cebu, une île centrale qui a été relativement épargnée." BAYAN appelle maintenant tous ses départements à récolter des fonds afin que de l'aide puisse être envoyée à partir de Cebu vers Samar et Leyte.
G3W dispose d'une procédure d' aide d'urgence pour ce genre de situations. Cela nous permet de fournir une aide d'urgence à nos partenaires locaux afin qu'ils puissent remettre sur pied leurs activités et soutenir la population. Dès que nous aurons des informations plus concrètes de la situation sur le terrain, nous les publierons sur notre site Internet.
Photo's (c) Rommel L. Rutor
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Le passage du super typhon Haiyan a causé un véritable chaos sur les îles centrales des Philippines. Le mouvement populaire local se prépare à une campagne de solidarité massive.
Ce que nous pouvons dire avec certitude, c'est que ce sont les agriculteurs et les pêcheurs pauvres à être les plus touchés.
Le vendredi 8 novembre, les Philippines ont été frappées par une très forte tempête tropicale. L'impact a été énorme. Des provinces entières ont été coupées d'électricité et de toute forme de communication. Ce n'est qu'après quelques jours qu'on commence à comprendre l'étendue des ravages causés par le typhon Haiyan ( nom local : Yolanda ).
A Manille, tout est prêt pour une campagne de solidarité massive. "Nous n'avons aucune idée de l'impact réel de la tempête parce que nous n'avons pas encore pu joindre nos départements locaux", a déclaré de Manille Renato Reyes de BAYAN, la coupole des organisations populaires, "Ce que nous pouvons déjà dire avec certitude, c'est que ce sont les agriculteurs et les pêcheurs pauvres à être les plus touchés."
Annuellement les Philippines assistent au passage d'une vingtaine de typhons. La population en a donc presque l'habitude. En outre, cette fois l'arrivée du typhon a été annoncée plusieurs jours à l'avance. L'impact de la tempête a néanmoins été extraordinaire en raison de sa puissance exceptionnelle, avec des rafales dépassant facilement les 300 kilomètres à l'heure. C'est beaucoup plus puissant que l'ouragan Katrina qui a dévasté la Nouvelle-Orléans en 2005.
Le typhon est entré aux Philippines par les îles de Samar et Leyte. Il s'agit de zones très pauvres où la plupart des gens vivent dans des structures très délabrées. Même si la population a été avertie et encouragée à évacuer les lieux, dans de nombreux cas cette évacuation était tout simplement impossible car il n'y avait pas d'endroit sûr à disposition dans les communautés touchées. La ville de Tacloban, par exemple, n'a pas seulement été affectée par le vent et la pluie. Elle a également été engloutie par un énorme raz de marée qui a emporté sur son chemin tout ce qui n'était pas fait de métal ou de béton.
La pauvreté est donc certainement un facteur important si on veut comprendre l'impact du typhon. "Que les agriculteurs et les pêcheurs pauvres sont les plus vulnérables est une conséquence malheureuse mais logique de la façon dont fonctionne notre société", ajoute Renato, "parce que ces personnes n'ont pas accès à la terre et aux ressources, et notre gouvernement a choisi de lier son destin à des intérêts étrangers." Le réchauffement climatique est aussi invoqué comme l'une des raisons de la montée en puissance et l'augmentation de la fréquence de ces super typhons .
"Nous essayons de toutes nos forces de contacter nos sections locales", explique Renato , "mais en attendant, nous mettons sur pied un centre de crise dans la ville de Cebu, une île centrale qui a été relativement épargnée." BAYAN appelle maintenant tous ses départements à récolter des fonds afin que de l'aide puisse être envoyée à partir de Cebu vers Samar et Leyte.
G3W dispose d'une procédure d' aide d'urgence pour ce genre de situations. Cela nous permet de fournir une aide d'urgence à nos partenaires locaux afin qu'ils puissent remettre sur pied leurs activités et soutenir la population. Dès que nous aurons des informations plus concrètes de la situation sur le terrain, nous les publierons sur notre site Internet.
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