Une manifestation de soutien aux migrants s'est déroulée ce samedi après midi sur la place d'Armes à Calais. Elle a réuni plus de 300 personnes. De leur côté , les autorités pressent les quelques 300 exilés qui ont trouvé refuge sur le lieu de distribution alimentaire de quitter les lieux.
© Gustav Pursche, Visual-rebellion Calaisiens, militants associatifs et migrants ont manifesté ce samedi sur la place d'Armes à Calais
Ils se sont rassemblés dès 14h sur la place d'Armes à Calais. Plus de 300 Calaisiens, bénévoles associatifs, militants, migrants, et représentants politiques (PS, Front de gauche, EELV) ont manifesté leur soutien aux exilés évacués de leurs campements mercredi par les autorités.
Ils sont partagé du thé et du chocolat, inscrits des messages sur de grands panneaux blancs :« This borders kill », « Les escales à Calais n’ont pas la même saveur pour tous », ou encore « Ouvrons la frontière ». Le tout en musique et de façon totalement pacifique.
Depuis l'évacuation de leurs campements de fortune mercredi, quelques 300 migrants ont trouvé refuge sous les auvents du centre de distribution alimentaire tenu par les associations qui leur viennent en aide. Le préfet du Pas-de-Calais Denis Robin leur avait donné 24, puis 48 heures pour évacuer les lieux, comme préalable à des négociations, et à l'amélioration de leur conditions de vie.
Cet ultimatum est arrivé à échéance depuis vendredi, mais aucune évacuation par la force ne se profile, même si elle n'est pas à exclure.
Ce samedi matin, le sous préfet Alain Gérard, et le directeur départemental de la cohésion sociale, chargé de négocier avec les migrants,sont venus faire un point avec les exilés sur ce lieu de distribution alimentaire.
Les autorités s'engageraient notamment à installer des points d'eau et des toilettessur des campements existants, mais seulement à la condition que les migrants aient quitté leur lieu d'occupation actuelle. Aucune arrestation ne serait réalisée dans les rues de Calais dans les prochains jours.
De leur côté, les migrants ne voient pas où aller dans l'immédiat, hormis dans les "jungle", ces campements informels dispersés dans les dunes qui entourent Calais, où se sont déjà rendus quelques 200 migrants, depuis l'évacuation de mercredi.
Les militants associatifs dénoncent un véritable dialogue de sourds qui s'est engagé ces derniers jours, et une situation d'improvisation permanente. "C'est du cinéma tout ça, déplore Jean-Claude Lenoir, de l'assocation Salam. "On a un discours gouvernemental qui tend des perches, mais aucune avancée réelle. Salam avait dès le départ demandé la création de camps type HCR (Haut commissariat aux réfugiés - NDLR).
Cela aurait permis d'être dans des conditions un peu moins incorrectes, argumente le militant. "Aujourd'hui, rien n'évolue vraiment. La concertation ne peut se faire que si l'on a quelque chose à offrir", conclut, amer, Jean-Claude Lenoir.
Une réunion est prévue lundi au ministère de l'Intérieur sur la question desexilés calaisiens. Mardi, migrants et autorités doivent se retrouver autour de la table, pour tâcher de sortir de l'impasse.
Ils sont partagé du thé et du chocolat, inscrits des messages sur de grands panneaux blancs :« This borders kill », « Les escales à Calais n’ont pas la même saveur pour tous », ou encore « Ouvrons la frontière ». Le tout en musique et de façon totalement pacifique.
300 migrants toujours réfugiés sur les lieux de la distribution alimentaire
Depuis l'évacuation de leurs campements de fortune mercredi, quelques 300 migrants ont trouvé refuge sous les auvents du centre de distribution alimentaire tenu par les associations qui leur viennent en aide. Le préfet du Pas-de-Calais Denis Robin leur avait donné 24, puis 48 heures pour évacuer les lieux, comme préalable à des négociations, et à l'amélioration de leur conditions de vie.
Cet ultimatum est arrivé à échéance depuis vendredi, mais aucune évacuation par la force ne se profile, même si elle n'est pas à exclure.
Ce samedi matin, le sous préfet Alain Gérard, et le directeur départemental de la cohésion sociale, chargé de négocier avec les migrants,sont venus faire un point avec les exilés sur ce lieu de distribution alimentaire.
La dispersion des migrants comme préalable à toute négociation
Les autorités s'engageraient notamment à installer des points d'eau et des toilettessur des campements existants, mais seulement à la condition que les migrants aient quitté leur lieu d'occupation actuelle. Aucune arrestation ne serait réalisée dans les rues de Calais dans les prochains jours.
De leur côté, les migrants ne voient pas où aller dans l'immédiat, hormis dans les "jungle", ces campements informels dispersés dans les dunes qui entourent Calais, où se sont déjà rendus quelques 200 migrants, depuis l'évacuation de mercredi.
Une ouverture au dialogue dans un état d'improvisation permanente
Les militants associatifs dénoncent un véritable dialogue de sourds qui s'est engagé ces derniers jours, et une situation d'improvisation permanente. "C'est du cinéma tout ça, déplore Jean-Claude Lenoir, de l'assocation Salam. "On a un discours gouvernemental qui tend des perches, mais aucune avancée réelle. Salam avait dès le départ demandé la création de camps type HCR (Haut commissariat aux réfugiés - NDLR).
La concertation ne peut se faire que si l'on a quelque chose à offrir...
Cela aurait permis d'être dans des conditions un peu moins incorrectes, argumente le militant. "Aujourd'hui, rien n'évolue vraiment. La concertation ne peut se faire que si l'on a quelque chose à offrir", conclut, amer, Jean-Claude Lenoir.
Une réunion est prévue lundi au ministère de l'Intérieur sur la question desexilés calaisiens. Mardi, migrants et autorités doivent se retrouver autour de la table, pour tâcher de sortir de l'impasse.
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