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vrijdag 6 juni 2014

Europe : [freedomnotfrontex] press release from the march after police attack in Luxembourg on the 5th of June ( Eng/Fr‏)

(French below)

Today we were brutally attacked by police forces in Luxembourg during our
peaceful blockade action against the summit of the European Council. While
the Ministers of Interior Affairs of every EU member state were sitting
inside behind closed doors speaking about the Mediterranean Task Force,
the new Executive Director of Frontex as well as better ways to
administrate the Schengen Area. As the agenda of the summit concerns us,
the victims of their laws and policies, we wanted to send representatives
of the Protest March for Freedom to read out our demands, since our voices
– as a group that‘s fighting for the rights of the oppressed – should be
the priority topic of such a summit. Our peaceful blockade got violently
smashed by the police and security forces in and around the conference
building. During their whole operation the police was not communicating
with us in any way, even though most of the officers speak three languages
(english, french and german). They ignored all our attempts to talk with
them in order to explain to them that we want to talk in behalf of the
refugees during the summit. Pepper spray attacks, beating with battons,
kicks and bites of the police dogs were the only answer we received. The
police also told us that in case we move further into the building where
the summit took place, they have the authority to use their guns against
us. Many of us got injured.

We pushed back and gathered in the middle of the square with our banners
and loudspeakers. We held speeches in order to make ourselves be heard
from the outside, as our demand to participate in the summit continued to
go totally ignored. Once again we read out our demands, addressed the
police burtality and asked the police over and over again to stop
escalating the situation as we are a non-violent protest march well known
in the public.

Then, after we announced that we will continue with our march and started
to leave the police forces attacked our march once again. They surrounded
us, blocked off all exits and started to attack us once more with pepper
spray, physical violence and police dogs. Then they started to arrest the
people from the march, targeting mainly refugees.

The protest march followed the arrested comrades to the police station
escorted by dozens of police cars and police officers who on the way
harrased over and over again those individuals from the march that were
spreading flyers to the passing people. The march arrived at the front
door of the police station and started a rally there. After several hours
of protest our 13 comrades finally got released on a direct order of the
ministery of interior affairs. According to our lawyer the ministery
critisized the police for it‘s extraproportionary use of violence.

During the last twenty years – since 1993 – over 17 000 deaths have been
documented in the mediteranean sea; People trying to escape from wars,
poverty, exploitation and oppression. Though the problems that they are
fleeing from are mostly caused by capitalist dominant countries, at the
borders (of those countries) refugees face strong controls that are part
of the racist policy that makes immigration ‚illegal‘. Human Beings who
know that freedom of movement is their basic human right face military
operations both at the border and in the sea. Closed borders and strong
controls are ending up creating an ungoing tragedy in the mediterranean
sea.

We condamn this capitalist system which is isolating people and is
depriving them from their basic human rights just to keep the profit
growing.

We also condamn the brutal behavior and criminalization of the Luxembourg
police that acted illegitimately violent towards us. We are struggling
non-violently for our fundamental rights like freedom of movement and
residency. We do not allow state authorities to intimidate us with their
illegitimate criminalization of our struggle, and we never give up.

Tomorrow we will cross the border between Luxemburg and Belgium that‘s
supposed to be controlled because of the G7 meeting. The politicians that
gather there are the heads of those states that are responsible for our
situation and the criminalization of the people who are victims of their
racist policies. We will not let them restrict our lives, our rights or
our freedom of movement anymore!

So still we will cross the border in spite of the controls and therefore
we call for your full support and solidarity. Especially media presence is
in high demand!

We are here and we will fight – Freedom of Movement is Everybodies Right!

No border crossing is illegal!

Protest March For Freedom

WE ARE ONE!
_____

Aujourd'hui nous avons été brutalement attaqués par les forces de police à
Luxembourg au cours de notre action de bloquade pacifique contre le sommet
du Conseil européen. Alors que les ministres de l'Intérieur de chaque Etat
membre de l'UE étaient assis à l'intérieur derrière des portes closes pour
parler de la Task Force en Méditerranée, avec le nouveau directeur
exécutif de Frontex, ainsi que de meilleurs méthode de gestion de l'espace
Schengen. Comme l'ordre du jour du sommet nous concerne, nous, les
victimes de leurs lois et politiques, nous avons voulu leur envoyer des
représentants de la Marche afin de lire nos revendications, puisque nos
voix - en tant que groupe qui se bat pour les droits des opprimés -
devrait être le sujet principal d'un tel sommet. Notre blocus pacifique a
été violemment écrasé par les forces de police et de sécurité dans et
autour du bâtiment de conférence. Pendant toute la durée de leur action,
la police n'a aucunement communiqué avec nous, bien que la plupart des
officiers parlent trois langues (anglais, français et allemand). Ils ont
ignoré toutes nos tentatives de parler avec eux afin de leur expliquer que
nous voulons faire entendre la voix des réfugiés sur ce sommet. Ceux-ci
ont répondu par des attaques au liquide lacrymogène, de coups de battons,
coups de pied et morsures des chiens policiers. La police nous a également
dit que si nous allions plus loin dans le bâtiment où le sommet se tenait,
ils s'arrogeraient le pouvoir d'utiliser leurs armes contre nous. Beaucoup
d'entre nous ont été blessés.

Nous avons battu en retraite et nous sommes réunis au milieu de la place
avec nos banderoles et nos mégaphones. Nous avons tenu des discours afin
de nous faire entendre depuis l'extérieur, puisque notre demande de
participer au sommet a continué d'être totalement ignorée. Une fois de
plus, nous lisons nos demandes, et sommes confrontés à la brutalité de la
police. Nous demandons à la police à maintes reprises d'arrêter cette
escalade de violence et répétons que nous sommes une manifestation
non-violente bien connue du public.

Puis, nous avons annoncé que nous continuerons notre marche et nous
mettons en route ; les forces de police nous attaquent alors une fois de
plus. Ils nous encerclent, bloquent toutes les issues et commencent à nous
attaquer une fois de plus avec du gaz lacrymogène, des violences physiques
et des chiens policiers. Puis ils se sont mis à arrêter les gens de la
marche, ciblant principalement les réfugiés.

Le marche a suivi les camarades arrêtés jusqu'à la station de police,
escortée par des dizaines de voitures de police. Les agents de police sur
le chemin continuent de nous harceler alors que nous distribuons des
flyers. La marche est arrive à la porte d'entrée du poste de police et
commence un rally. Après plusieurs heures de protestation, nos 13
camarades sont enfin libérés sur ordre direct du Ministère de l'intérieur.
Selon notre avocat, le Ministère a critiqué la police pour son recours
disproportionné à la violence.

Au cours des vingt dernières années - depuis 1993 - plus de 17 000 décès
ont été documentés dans la mer Méditerranée, de gens qui essaient
d'échapper à la guerre, la pauvreté, l'exploitation et l'oppression. Bien
que les problèmes qu'ils fuient soient principalement causées par les pays
capitalistes dominants, les réfugiés sont confrontés à des contrôles
rigoureux aux frontières de ces pays qui prennent part à la politique
raciste qui fait de l'immigration une action illégale. Ces personnes qui
savent que la liberté de mouvement est un droit humain fondamental font
face à des opérations militaires tant à la frontière que dans la mer. La
fermeture des frontières et les contrôles accrus créent ainsi une
situation de tragédie permanente dans la mer Méditerranée.

Nous condamnons donc ce système capitaliste qui isole les personnes et les
prive de leurs droits fondamentaux afin de conserver la culture du profit.

Nous condamnons également le comportement brutal et la criminalisation de
la police luxembourgeoise qui a agi illégalement et violemment envers
nous. Nous luttons de manière non-violente pour nos droits fondamentaux
comme la liberté de circulation et de résidence. Nous ne laisserons pas
les autorités de l'Etat nous intimider par la criminalisation illégitime
de notre lutte, et nous ne lâcherons rien !

Demain, nous allons traverser la frontière entre le Luxembourg et la
Belgique, qui est censé être contrôlée en raison de la réunion du G7. Les
politiciens se réunissent, il y a bien des chefs d'États qui sont
responsables de notre situation et de la criminalisation des personnes
victimes de leurs politiques racistes. Nous ne les laisserons plus
restreindre nos vies, nos droits ou notre liberté de mouvement !

Donc, nous allons encore traverser la frontière malgré les contrôles
appelons donc à tout votre soutien et votre solidarité.

La présence des médias est particulièrement importante !

Nous sommes ici et nous allons nous battre - la liberté de circulation est
un droit pour toutEs !

Aucun passage de frontière n'est illégal!

Marche pour la liberté

We are one ! 

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