Trois témoignages du centre fermé de Bruges 15/12/2020
Suite à de nombreux cas de COVID-19 parmi le personnel (36 !) et les personnes enfermées au centre fermé de Bruges, nous avons reçu plusieurs appels de détenus préoccupés par la situation. Ils ont maintenant été transférés au 127bis et à Merksplas, où ils sont contraints à l’isolement total, chacun*e seul dans une cellule . L’insécurité sanitaire et la gestion de la pandémie dans les centres fermés ne font que renforcer la violence institutionnelle pré-existante, laissant ceux qui n’ont pas les bons papiers à leur propre sort, privés de toute liberté et exclus du droit même d’être protégés et d’avoir accès à leurs droits fondamentaux.
Témoignage ” Tu n’as aucun droit tu n’es qu’un numéro” Dans cet extrait, X nous parle de l’indifférence de la direction dans sa façon de gérer la situation sanitaire dans le centre. Alors qu’il vit depuis longtemps en Belgique et que sa sœur et sa compagne pourraient l’héberger, le système s’entête à le maintenir enfermé coûte que coûte, au risque de l’exposer au virus. A écoutez ici
Témoignage “Il n’y a que la Belgique que je connais.”
Parmi eux, X qui vit en Belgique depuis 27 ans et n’a du Cameroun que des souvenirs d’enfance. Dans cet extrait de témoignage, il nous parle de la double-peine : après avoir effectué un temps en prison, il ne sait pas quand il sortira de centre fermé. Il nous invite à déconstruire nos préjugés et à réfléchir aux alternatives aux logiques répressives et criminalisantes du système.A écoutez ici
Témoignage “Chaque vie compte, qu’on ai les papiers ou qu’on ai pas les papiers”
Dans cet extrait, X illustre les violences du système : radié du registre national et contraint à trouver des moyens de survie, il se retrouve en prison puis en centre fermé. Il témoigne du cercle vicieux de l’exclusion administrative. A écoutez ici
https://www.gettingthevoiceout.org/trois-temoignages-du-centre-ferme-de-bruges-15-12-2020/
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