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woensdag 29 augustus 2012
Pour mieux comprendre les enjeux de la crise syrienne
Voici un article (traduit à la hâte par mes soins) qui apporte involontairement un éclairage sur les enjeux de la crise syrienne.
L'auteur ne nous dit pas si les États du Golfe ont les ressources humaines ou du moins l'intention d'utiliser ces engins de la mort contre leur ennemi extérieur (Iran, Hezbollah libanais, et République arabe syrienne) sachant que le désert d'Arabie grouille de carcasses de blindés US achetés à prix d'or pour sauver l'économie étasunienne mais jamais utilisés par les pétromonarchies du Golfe.
Pour l'heure, une choses est sûre, cet armement est, dans l'indifférence générale, abondamment utilisé contre l'ennemi intérieur des États du Golfe: les chiites de Qatif, d'Al-Hassa et du Bahreïn considérés comme des "impies" et des alliés de Téhéran.
Bonne lecture.
Bahar
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De Morgen, 28 août 2012
La vente d’armes US aux États du Golfe a explosé
Stieven Ramdharie
Bruxelles
L’appétit en armes des États du Golfe a permis aux USA d’atteindre un record d’exportation en équipements militaires. Grâce à ces achats principalement effectués par l’Arabie saoudite, la vente d’armes a atteint le niveau explosif de 66,3 milliards de dollars. Les USA n’avaient jamais vendu autant d’armes en un an.
C’est ce qui apparaît dans un rapport d’une commission d’enquête du Congrès, le Congressional Research Service (CRS).
La montée des tensions avec l’Iran convainc de nombreux États du Golfe à débourser des dizaines de milliards d’euros dans l’achat d’avions, d’hélicoptères et de missiles dernier cri.
Les enquêteurs de la Commission qualifient d’ « exceptionnelle » cette augmentation considérable des exportations d’armes US en temps de crise.
En 2010, les USA ont vendu des engins militaires pour « seulement » 21 milliards de dollars.
Avec la vente de F-15, d’hélicoptères Apache et de missiles Patriot, des géants de la défense tels que Boeing et Lockheed Martin peuvent compenser les coupes budgétaires concernant les dépenses militaires aux USA et en Europe.
L'Allemagne espère passer avec l’Arabie saoudite un contrat de plusieurs milliards pour l’achat de 600 à 800 tanks Leopard 2. Cette vente d’armes devrait générer 12,6 milliards de dollars de bénéfices.
Quant au Qatar, il envisage de se doter de 200 Leopard pour un montant de 2,5 milliards de dollars.
C’est toutefois Riyad qui a réalisé les plus grosses dépenses dans la région. L’achat gigantesque que Riyad a réalisé l’an dernier à Washington pour près de 33 milliards de dollars a contribué à l’augmentation significative des exportations étasuniennes.
L’aviation saoudienne qui, avec Israël, dispose de la flotte la plus moderne de la région, est renforcée par 84 chasseurs fabriqués par Boeing, les F-15.
Septante F-15 de facture plus ancienne ont par ailleurs été modernisés.
En 2007, Riyad avait renforcé sa flotte aérienne en cas de conflit avec l’Iran par l’acquisition de 72 eurofighters pour 7,2 milliards de dollars.
Les Emirats arabes unis ont eux aussi mis la main au portefeuille, dépassant le Koweït dans l’achat d’armement.
Les Emirats ont récemment acheté des batteries antimissiles et des hélicoptères de transport de troupes américains pour la somme de 4,5 milliards de dollars.
Avec un budget militaire de 16 milliards d’euros en 2010, les Emirats se tiennent à la seconde place dans la région. Ils devancent Israël.
Le petit Qatar qui joua un rôle prépondérant dans le conflit libyen, investit lui aussi de manière conséquente.
Washington et Doha seraient sur le point de signer un accord qui prévoit la livraison de 58 hélicoptères de combat et de transport sophistiqués parmi lesquels la version moderne de l’Apache.
Le Sultanat d’Oman qui, à l’instar des Emirats, joue un rôle crucial dans le conflit à hauteur du détroit d’Ormuz, modernise sa petite flotte aérienne.
En décembre dernier, Oman a acheté douze chasseurs F-16. Ces seuls engins sont capables de neutraliser une aviation iranienne vieillissante.
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