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zaterdag 6 december 2025

WORLD WORLDWIDE EUROPE BELGIUM BRUSSELS - Getting the Voice Out - [gettingthevoiceoutnewsletter] La voix des femmes* enfermées.

 

La voix des femmes* enfermées

Des militant·es se rendent devant le centre de Holsbeek autour du 25 novembre, journée de lutte contre les violences basées sur le genre

Ce samedi 29 novembre 2025, un groupe de militant·es s’est rendu devant le centre fermé pour femmes* de Holsbeek (région de Louvain). Cette action de soutien a été organisée dans le cadre de la journée internationale de lutte contre les violences basées sur le genre, qui a lieu chaque année le 25 novembre. Le groupe a pu crier son soutien aux femmes* qui sont détenues à Holsbeek, et communiquer avec elles. Suite à ce parloir, plusieurs personnes nous ont téléphoné. Elles sont de nationalités diverses, enfermées depuis des mois. Elles nous disent à quel point l’enfermement est difficile, avec la peur constante de l’expulsion. Beaucoup sont dans des états de santé critiques.

Nous partageons avec vous leurs voix.

“Je ne me sens pas bien ici. J’ai un problème d’épilepsie. L’année passée, j’ai eu un problème à cause de ça. Je tombe tout le temps depuis. Je tombe tout le temps… Je prends des comprimés tous les jours. Le centre m’amène à l’hôpital, j’ai déjà été deux fois pour voir un psychiatre.”

“On fait l’effort pour rester. C’est dur ici. Beaucoup de stress, tu penses beaucoup beaucoup. On ne peut pas dormir normal. Trop de pression. Chaque jour, c’est plus dur qu’hier.”

“On essaie de se soutenir comme on peut à l’intérieur. Mais c’est pas du tout évident ici.”

“On est comme des sœurs ici. On a la même situation, on peut se comprendre et s’aider.”

“Il y a pas de raison. Les personnes ici ne sont pas des criminelles : on ne fait rien. On ne mérite pas d’être ici. Il n’y a aucune raison. Notre seul espoir c’est sortir et terminer ça. C’est un cauchemar pour moi, parfois je pense que c’est un cauchemar et que c’est pas la réalité d’être ici. Parfois je me demande : je suis où ? Et quand je vois que je suis en centre, je pleure.”

“Vraiment, j’en ai marre. La télé ne marche pas. Toute la journée, rien à faire. Pourquoi les centres fermés ? Pourquoi les femmes et les centres fermés ? On travaille, on a tout essayé. Mais pourquoi ? Il y a rien ici. Je n’en peux plus. On n’en peut plus.”

Le centre fermé pour femmes* de Holsbeek

Le centre de Holsbeek est un des 6 centres fermés belges. Ouvert en 2019 dans le cadre du Masterplan centres fermés de Francken, il a la particularité de n’accueillir que des femmes* (dont des personnes trans). À noter que des femmes* sont aussi détenues dans une aile spéciale du centre fermé de Bruges, ainsi qu’au centre de transit Caricole. Holsbeek a une capacité d’une cinquantaine de places, et les détenues avec qui nous sommes en contact nous rapportent qu’il y a actuellement un peu moins de 30 personnes qui y sont enfermées.

“Votre sécurité, notre métier” : les mensonges d’État

Il y a quelques jours, la présidente du SPF Intérieur, Laura Szabo, s’est rendue au centre de Holsbeek avec le directeur de l’Office des étrangers, Freddy Roosemont. Leur discours hypocrite par rapport au centre de Holsbeek contraste fortement avec ce que les femmes détenues nous rapportent. De manière plus large, c’est scandaleux comme positions à tenir publiquement, alors que la réalité des personnes détenues dans les centres fermés est à l’opposé. Laura Szabo s’adresse au personnel du centre : 

« Votre professionnalisme est au cœur de notre mission : garantir la sécurité de chacun tout en préservant la dignité des personnes. Dans un contexte où le vivre ensemble peut générer des tensions, vous agissez avec responsabilité pour assurer un accueil humain, fidèle aux valeurs qui nous guident. Les collaborateurs du centre fermé sont responsables de la sécurité et de l’encadrement des résidents. Ils mettent tout en œuvre pour leur assurer un séjour dans des conditions humaines et respectueuses et les préparent au retour. Un service médical et psychologique est également à leur disposition. »

Ces déclarations publiques mensongères ne nous étonnent plus, mais restent très choquantes. Un rappel de plus que le gouvernement et ses représentants (autant le SFP Intérieur que l’Office des étrangers) mentent et manipulent le discours public sur la migration et les centres fermés. Ils masquent la réalité des centres, et la souffrance des personnes qu’ils enferment. Comment osent-ils parler de « conditions humaines et respectueuses » ? Comment osent-ils les appeler « résidents » alors qu’iels sont traité·es comme des prisonnier·ères ? Honte au gouvernement et à ses représentants, honte à l’État.

L’importance de soutenir

Les personnes avec qui on a été en contact téléphonique nous redisent à quel point le soutien est important pour elles :

“Merci beaucoup à tout le monde.”

“On a vu que vous êtes venudevant le centre, c’est gentil de votre part.”

Ce genre de parloir devant les centres nous rappelle à quel point il est important d’aller montrer et crier notre soutien aux personnes que l’État belge enferme dans ces centres. Pour leur montrer qu’elles sont vues, entendues, soutenues depuis l’extérieur. Pour leur montrer que nous sommes contre ces lieux d’enfermement et de mort.

NON À L’ENFERMEMENT
NON À LA PRIVATION DE LIBERTÉ
MORT AUX CENTRES FERMÉS
MORT AUX FRONTIÈRES
LIBERTÉ POUR TOUSTES

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