Un calme apparent, derrière lequel sourd l’inquiétude. À l’extérieur, le chaos continue à Calais. Tensions autour du campement qui s’est créé suite aux expulsions du 28 mai et du 2 juillet sur les terrains de l’usine Tioxide. Tensions autour du port, de ses accès, des parkings. Aux tentatives discrètes de monter dans les camions ont succédé des tentatives en groupes importants, souvent en plein jour, souvent sans passeurs, désorientant les contrôles habituels.
De plus en plus de voix disent qu’il faut essayer autre chose, que les expulsions à répétition ne solutionnent rien, voire qu’elles aggravent les problèmes.
Dans un premier temps, accueillir les gens dignement, leur permettre de se poser, d’accéder à l’information, de réfléchir leur projet. La tension baisserait nécessairement. Puis proposer aux personnes des possibilités de se poser de manière durable en Europe : elles ne sont pas venues jusqu’ici pour stagner dans un lieu d’accueil fut-ce le plus confortable, mais pour reconstruire leur vie en Europe, travailler, fonder une famille ou faire venir la leur si elle est restée en arrière. Sans solution durable, les gens continueront leur route, sous les camions puisque c’est la seule issue que les autorités leur laissent.
Aux autorités françaises de faire le premier pas, puisque ces exilés sont sur leur sol. Et qu’on ne dise pas qu’on ne sait trouver des solutions pour quelques centaines de personnes, alors que des pays pays bien plus pauvres accueillent des centaines de milliers ou des millions de réfugiés. Puis, par cercles concentriques, impliquer les autorités britanniques et l’Union européenne dans la recherche de solutions plus globales.

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Bron : http://passeursdhospitalites.wordpress.com/