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donderdag 31 maart 2016

[bibliotheque_acrata] A propos du procès à venir contre des anarchistes et antiautoritaires en Belgique / Over het komende proces tegen anarchisten en anti-autoritairen in België‏

[bibliotheque_acrata] A propos du procès à venir contre des anarchistes et antiautoritaires en Belgique / Over het komende proces tegen anarchisten en anti-autoritairen in België

(Nederlands onderaan)

Si se battre pour la liberté est un crime,
l’innocence serait vraiment le pire de tout.

A propos du procès antiterroriste à venir contre des anarchistes et anti-autoritaires en Belgique

Fin 2008, en pleine période d'hostilités diffuses déclenchées par la révolte en Grèce suite à l'assassinat d'Alexis par la police, le Parquet Fédéral belge lance une enquête visant des anarchistes et des anti-autoritaires. En 2010, sur base d'une liste d'actions que la police attribue à la « mouvance anarchiste » et alors que la lutte contre la construction d'un nouveau centre fermé à Steenokkerzeel se fraye un chemin, la juge d'instruction Isabelle Panou est affectée à l'enquête qui relève désormais de l'antiterrorisme. En mai, puis en septembre 2013, une dizaine de perquisitions ont lieu dans le cadre de cette enquête, ces perquisitions visent différents domiciles ainsi que la bibliothèque anarchiste Acrata située à Bruxelles. C'est à cette occasion que l'existence d'une enquête antiterroriste se donne à voir pour la première fois. Cette enquête est menée par la section antiterroriste de la police judiciaire fédérale qui se retrouvera épaulée tantôt par la Sûreté de l'État, tantôt par le Service Général du Renseignement et de la Sécurité de l'armée ainsi que par différents services anti-terroristes d'autres pays européens. C'est en 2014 que l'enquête est close, aboutissant aujourd'hui au renvoi devant la Chambre du Conseil de douze anarchistes et anti-autoritaires.

Après une séance de légalisation des méthodes particulières de recherche utilisées dans le cadre de cette enquête (filatures, écoutes téléphoniques, placement de microphones dans un domicile, perquisitions en cachette, tentatives d'infiltration, placement de dispositifs de vidéo-surveillance devant des domiciles et à l'intérieur d'un domicile) en octobre 2015, le dossier est renvoyé devant la Chambre du Conseil. La séance de cette Chambre est fixée pour le 10 mai 2016 et déterminera s'il y a lieu de confirmer la tenue d'un procès et, si oui, sous quelles accusations.

De son enquête, le Parquet Fédéral s'est efforcé de tirer pas moins de 29 inculpations individualisées. Neuf compagnons sont accusés d'appartenance à une organisation terroriste et de participation à des activités terroristes pendant des périodes plus ou moins longues. Trois d'entre eux sont en plus accusés d'en être les « dirigeants ». Par ailleurs, trois autres personnes ayant été arrêtées dans la foulée d'une attaque contre le commissariat des Marolles sont quant à elles accusées d'appartenance à ce groupe terroriste pendant un jour, ainsi que des différentes inculpations se rapportant à cette attaque. Ça c'est pour l'accusation générale.

Celle-ci est ensuite complétée par des accusations plus spécifiques telles que participation à une manifestation sauvage devant le centre fermé 127bis à Steenokkerzeel (transformée en « tentative d'incendie volontaire » et d « 'infraction terroriste » par le parquet), préparation et participation à une attaque contre le commissariat de police dans les Marolles (qualifiée par le parquet d' « infraction terroriste »), coups et blessures sur des agents de police à plusieurs reprises, obstruction de la voie publique, dégradations diverses et variées, vols à l'étalage, incendie de voitures de gardiens de prison sur le parking de la prison de Ittre, incitation à commettre des infractions terroristes… Il est à préciser que ces accusations spécifiques visent à chaque fois des compagnons spécifiques, c'est-à-dire que tout le monde n'est pas inculpé pour l'ensemble des faits reprochés.

En arrière-plan de cette enquête qui a duré plusieurs années et qui a produit pas moins de 32 cartons de paperasses, le Parquet Fédéral émet l'hypothèse qu'un « groupe anarchiste terroriste » serait actif, notamment à Bruxelles, et que les inculpés auraient « participé à » ou « favorisé » ces activités. Il dresse par exemple une longue liste d'une 150-aine d'attaques, dont une bonne partie incendiaires, contre des structures de la domination, des commissariats, des tribunaux, des banques, des entreprises qui se font du beurre sur le dos de l'enfermement, des chantiers, des véhicules de diplomates, d'eurocrates et de fonctionnaires de l'OTAN, des antennes de téléphonie mobile,... Toutes ces attaques ont eu lieu à Bruxelles et dans ses environs entre 2008 et 2013.

L'invention d'un groupe terroriste qui serait responsable de l'ensemble de ces faits (ne serait ce que par le fait de « les avoir rendus possibles ») permet de jolies pirouettes servant l'accusation : une bibliothèque devient un lieu de recrutement, des discussions deviennent des réunions clandestines, des tracts et des journaux de critique anarchiste deviennent des manuels de guérilla urbaine, des manifs et des rassemblements deviennent des appels au terrorisme, des liens affinitaires entre des personnes en lutte et l'auto-organisation qui peut en découler deviennent « un groupe terroriste structuré ». L'invention d'un « groupe terroriste anarchiste » est bien évidemment une tentative assez maladroite de la part de l’État de réduire la subversion anti-autoritaire et révolutionnaire à l’œuvre d'un seul « groupe structuré ». En tentant de mettre derrière les barreaux une poignée d'anarchistes qui dérangent, l’État cherche à décourager les réfractaires à passer à l'action directe contre ce qui nous opprime et exploite et d'imposer un silence absolu aux désirs, possibilités, réflexions et critiques qui s'affrontent à ce monde autoritaire.

Ce qui est renvoyé devant le tribunal, c'est donc toute une mosaïque de luttes, de révoltes, d'idées, d'actions directes, de critiques, d'imaginaires révolutionnaires, d'agitations qui ont, pendant des années, cherché à s'attaquer à la domination. En cela, l'éventuel procès concerne non seulement les compagnons inculpés, mais aussi tout individu, tout anarchiste, tout révolutionnaire, tout réfractaire à l'ordre, tout insoumis à l'autorité qui ne veut pas rester les bras croisés devant l'exploitation et l'oppression. Ce qui est visé, c'est la recherche de l'autonomie dans l'action, l'auto-organisation dans la lutte, l'action directe dans toute sa diversité, le choix de défendre et de diffuser des idées anarchistes et révolutionnaires, de participer ensemble avec d'autres révoltés à des combats auto-organisés et autonomes. Et finalement, sans doute, une approche combative de l'anarchisme qui part de l'individu, de l'affinité, de l'informalité.

Il serait étrange de séparer la répression qui vise aujourd'hui quelques anarchistes et anti-autoritaires de l'ensemble de la répression qui cherche à mater (souvent préventivement) toute critique de l'ordre établi et la révolte. A coups de « menaces terroristes », de crise de réfugiés, de lutte contre la criminalité et de guerres bien réelles, la répression étatique passe aujourd'hui à la vitesse supérieure. Dans une période où les changements et les restructurations viennent toujours plus rapidement modifier les terrains de la conflictualité sociale, neutraliser ceux qui dérangent par leur pensée et leurs actes fait partie d'un ensemble qui cible les exploités et les opprimés : le durcissement des conditions de survie, la militarisation des frontières, l'imposition d'un contrôle technologique massif, la construction de nouveaux camps de détention,…

Se défendre contre ce coup répressif qui veut renvoyer des compagnons devant un tribunal sous des accusations de terrorisme, c'est défendre la possibilité et l'espace de l'agir anarchiste et anti-autoritaire. Et, par la solidarité avec les compagnons inculpés, faire face à la répression étatique qui vise à paralyser toute action subversive.

Si se battre pour la liberté est un crime, l'innocence serait vraiment le pire de tout.

avril 2016


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Plus d’infos et contact...

La Lime
Caisse de solidarité bruxelloise
lalime@riseup.net
http://lalime.noblogs.org
Réunion chaque premier lundi du mois à 19h30 à Acrata
Prochaine réunion: lundi 4 avril 2016


Acrata
bibliothèque anarchiste
acrata@post.com
https://acratabxl.wordpress.com/
Rue de la Grande Ile 32 - Bruxelles


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Als vechten voor vrijheid een misdaad is, zou onschuld werkelijk het ergste zijn dat je kan overkomen.

Over het komende proces tegen anarchisten en anti-autoritairen in België

Eind 2008, in volle periode van verspreide vijandelijkheden ontketend door de revolte in Griekenland nadat Alexis er door de politie vermoord werd, opent het Federaal Parket een onderzoek naar anarchisten en anti-autoritairen in België. In 2010, op basis van een lijst acties die de politie toeschrijft aan de “anarchistische beweging” en terwijl de strijd tegen de bouw van een nieuw gesloten centrum in Steenokkerzeel zich een weg baant, wordt een onderzoeksrechter, Isabelle Panou, aangesteld. Het onderzoek valt vanaf dan onder anti-terrorisme. In mei en vervolgens in september 2013 vinden een tiental huiszoekingen plaats in het kader van dit onderzoek, ondermeer in de anarchistische bibliotheek Acrata in Brussel. Het is pas dan dat voor het eerst iets vernomen wordt over het lopende anti-terroristische onderzoek. Uit het dossier zal blijken dat niet alleen de gerechtelijke Federale politie erbij betrokken is, maar ook de Staatsveiligheid, de Militaire Inlichtingendienst en verschillende anti-terroristische diensten van andere Europese landen. In 2014 wordt het dossier afgesloten, twaalf anarchisten en anti-autoritairen worden vandaag doorverwezen naar de Raadkamer.

Na een sessie om de bijzondere opsporingsmethodes die gebruikt worden in het kader van dit onderzoek te legaliseren (schaduwen, telefoontap, plaatsing van microfoons in een huis, stiekeme huisdoorzoekingen, pogingen tot infiltratie, plaatsing van videobewaking voor huizen en in een huis) in oktober 2015, werd het dossier nu dus doorgestuurd naar de Raadkamer. De zitting van die Raadkamer zal plaatsvinden op 10 mei 2016; daar zal dan beslist worden of er een proces volgt en met welke aanklachten.

Het Federaal Parket heeft uit haar jarenlange onderzoek niet minder dan 29 aanklachten geperst. Negen kameraden worden beschuldigd van lidmaatschap van een terroristische organisatie en deelname aan terroristische activiteiten voor langere of kortere periodes. Drie onder hen worden beschuldigd er de “leiders” van te zijn. Drie andere mensen die in de nasleep van een aanval tegen het politiekantoor in de Marolles aangehouden werden, worden op hun beurt beschuldigd van één dag lidmaatschap van deze terroristische groep, naast de andere aanklachten inzake deze aanval. Dat algemene schema wordt aangevuld met meer specifieke beschuldigingen zoals deelname aan een wilde betoging voor het gesloten centrum 127bis in Steenokkerzeel (omgevormd tot “poging tot vrijwillige brandstichting” door het Parket), voorbereiding en deelname aan een aanval tegen het politiecommissariaat in de Marollen (door het Parket gekwalificeerd als “terroristisch misdrijf”), slagen en verwondingen aan agenten, blokkeren van de openbare weg, verschillende beschadigingen, winkeldiefstallen, brandstichting tegen wagens van cipiers op de parking van de gevangenis van Ittre, aanzetting tot terroristische misdrijven,... Deze specifieke aanklachten viseren telkens bepaalde kameraden, niet iedereen wordt dus van dezelfde zaken beschuldigd.

Als een rode draad doorheen het onderzoek dat jarenlang aangesleept heeft en niet minder dan 32 kartons papier geproduceerd heeft, gaat het Federaal Parket uit van het bestaan van een anarchistische “terroristische groep” die actief zou zijn in het Brusselse en waarvan de beklaagden de activiteiten zouden “bevorderd” hebben of eraan “deelgenomen” hebben. In het dossier vinden we bijvoorbeeld een lange lijst terug van een 150-tal aanvallen, waarvan een groot deel brandstichtingen, tegen structuren van de overheersing: commissariaten, rechtbanken, banken, bedrijven die geld verdienen met opsluiting, werven, wagens van diplomaten, NAVO-medewerkers en eurocraten, GSM-masten,... die plaatsgevonden hebben in Brussel en de nabije omgeving in de jaren 2008 tot 2013.

De uitvinding van een terroristische groep die verantwoordelijk zou zijn voor al deze feiten (al was het maar door ze “mogelijk gemaakt te hebben”) laat het Parket acrobatische sprongen toe: een bibliotheek wordt een recruteringsplek, discussies worden clandestiene vergaderingen, talloze pamfletten en kranten worden handleidingen voor stadsguerilla, bijeenkomsten en betogingen worden oproepen tot terroristische misdrijven, affiniteiten tussen mensen in strijd en de zelforganisatie die daaruit kan voortvloeien worden een “gestructureerde terroristische groep”. Dit is natuurlijk een onhandige poging van de staat om de anti-autoritaire en revolutionaire subversie te reduceren tot het werk van één enkele “gestructureerde groep”. Door een hanvol anarchisten die storen achter de tralies te proberen krijgen, wil de Staat de ongehoorzamen proberen ontmoedigen over te gaan tot directe actie tegen wat ons onderdrukt en uitbuit, en een absolute stilte op te leggen aan de verlangens, mogelijkheden, gedachten en kritieken die het gevecht aangaan met deze autoritaire wereld.

Hetgeen ze voor de rechtbank willen slepen is dus een hele mozaïek aan strijden, revoltes, directe acties, revolutionaire verbeeldingen en agitatie die al sinds jarenlang proberen de overheersing aan te vallen. In die zin gaat het eventuele proces niet alleen maar de beschuldigden aan, maar evenzeer elk individu, elke anarchist, elke revolutionnaire, elke rebel, elke ongehoorzame die niet de handen in de schoot wil leggen tegenover uitbuiting en onderdrukking. Wat geviseerd wordt, is de zoektocht naar autonomie in actie, zelforganisatie in strijd, directe actie in al haar verscheidenheid, de keuze om anarchistische ideeën te verdedigen en te verspreiden en samen met anderen deel te nemen aan zelfgeorganiseerde en autonome gevechten. En tot slot wil de staat zonder twijfel een slag toedienen aan een strijdbare benadering van het anarchisme die vertrekt vanuit het individu, affiniteit en informaliteit.

Het zou vreemd zijn om de repressie die vandaag een handvol anarchisten en anti-autoritairen treft los te zien van het geheel aan repressie die (vaak preventief) alle kritiek op de bestaande orde en revolte ertegen probeert de kop in te drukken. De statelijke repressie schakelt in deze dagen op het ritme van “terroristische dreigingen”, vluchtelingencrisis, strijd tegen criminaliteit en erg reële oorlogen in een hogere versnelling. We leven een periode waarin veranderingen en herstructureringen alsmaar sneller de terreinen van de sociale conflictualiteit wijzigen. Degenen die storen omwille van hun gedachtegoed en daden neutraliseren maakt dan ook deel uit van een geheel dat zoals altijd de uitgebuiten, uitgeslotenen en onderdrukten treft: de verharding van de levensomstandigheden, de militarisering van de grenzen, een massieve technologische controle, de bouw van nieuwe gevangeniskampen,...

Je verdedigen tegen deze repressieve slag die kameraden voor de rechtbank wil slepen met beschuldigingen van terrorisme betekent de mogelijkheid en de ruimte verdedigen voor anarchistisch en anti-autoritair handelen. En doorheen de solidariteit met de beschuldigde kameraden het hoofd bieden aan de statelijke repressie die alle subversieve actie wil lamleggen.

Als vechten voor vrijheid een misdaad is zou onschuld werkelijk het ergste zijn dat je kan overkomen.

april 2016

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La Lime
Brusselse solidariteitskas
lalime@riseup.net
http://lalime.noblogs.org
Bijeenkomst elke eerste maandag van de maand om 19u30 in Acrata
Volgende bijeenkomst: maandag 4 april 2016


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