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woensdag 30 maart 2016

intal America Latina: 'L’impunité a le vent en poupe chez la droite latino-américaine…' at intal‏

L’IMPUNITÉ A LE VENT EN POUPE CHEZ LA DROITE LATINO-AMÉRICAINE…

 Ce mardi 29 mars 2016, l’Assemblée Nationale du Venezuela majoritairement à droite  a voté « la loi d’amnistie et de réconciliation nationale ».
Cette loi fait polémique pour différentes raisons.
Contrairement à son intitulé, elle ne vise absolument pas la réconciliation qui supposerait que victimes et bourreaux sont parvenus à un accord. En réalité, cette loi a été taillée sur mesure pour libérer des membres d’organisation de droite inculpés de graves crimes dont certains ont conduit aux meurtres de 43 personnes lors des  violences urbaines de février 2014, appelé aussi  «  Guarimbas » et  instiguées par la droite qui contrôle aujourd’hui l’Assemblée Nationale.   Elle envoie également un message fort à ceux qui font la promotion de la violence comme instrument politique de déstabilisation, voire de renversement du président Maduro, démocratiquement élu.
Parmi les points critiqués : la nature des crimes amnistiés. Par exemple, la loi prévoit non seulement de laisser impunis, des dommages causés aux systèmes de transport et des services publics, mais également des homicides involontaires et blessures graves ou très graves.
Elle couvre une période rétroactive de 17 ans et encourage ceux qui veulent continuer à commettre des actes violents, entraînant la mort ou des blessures graves. Elle cible aussi les crimes de droits communs avec mention spéciale, tel l’enrichissement illicite, le trafic de drogue, la fraude et l'usure. Vous avouerez que c’est une  drôle de méthode pour lutter contre la corruption tant décriée par la droite. Ceci est d’autant plus alarmant que les crimes économiques amnistiés par la loi sont vagues et imprécis. On parle de crimes amnistiés quand une mesure « disproportionnée » est mise en place par l’administration publique. Cet élément réaffirme le caractère arbitraire de cette loi et n’est pas sans rappeler la loi de « point final » élaborée par  la dictature de Pinochet pour les crimes commis contre l’unité populaire de Salvador ALLENDE et la population chilienne.
Le parallélisme est d’autant plus flagrant que cette loi  se concentre sur des crimes exécutés dans le cadre de l’opération «  La Sortie » qui visait à faire tomber le gouvernement bolivarien, par n’importe quel moyen, y compris anticonstitutionnel.
Si cette loi entre en vigueur, elle enlèvera toute responsabilité à l’opposition politque de respect de la Constitution. Le président Maduro a d’ores et déjà déclaré qu’il ne signerait pas cette loi rendant la loi non-applicable.
Depuis le contrôle de l’assemblée nationale( AN) par la coalation de droite MUD , la paralysie institutionnelle est de vigueur. La coalition de droite s’oppose systématiquement aux mesures économiques et sociales proposées par l’exécutif en vue de faire face à la crise économique que traverse le pays.  Ayant joué la carte institutionnelle pour déstabiliser le gouvernement bolivarien, la coalition de droite veut  se doter, à présent, d’une loi sur mesure pour déployer des moyens illégaux et violents dans sa hâte de  reconquête du pouvoir. 

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