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donderdag 27 juni 2024

WORLD WORLDWIDE EUROPE BELGIUM BRUSSELS - Getting The Voice Out - [gettingthevoiceoutnewsletter] Le vol terrifiant AT-833 de Bruxelles à Casablanca

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Le vol terrifiant AT-833 de Bruxelles à Casablanca

Récit d’une expulsion le 18 juin 2024

[TW violences policières]

Cinq personnes, trois hommes et deux femmes, ont été expulsé·es ce 18 juin 2024 sur un vol commercial, escorté·es par 28 policier·ères.

Nous étions prévenu·es d’une expulsion forcée d’une dame marocaine à cette date sur le vol AT-833 (Royal Air Maroc) vers Casablanca.

Nous apprenons que dans ce vol, il y avait au total cinq détenu·es ligoté·es (deux femmes et trois hommes),  “accompagné·es” de 28 policier·ères en civil – policier·ères que l’on appelle communément “escortes” lorsqu’iels exécutent cette fonction. Les policier·ères les ont escorté·es jusqu’à leur arrivée à Casablanca.

Nous apprenons que ces cinq personnes ont été embarquées violemment avant l’arrivée des passager·ères, à l’arrière de l’avion.

Nous apprenons qu’un des hommes qui résistait à son expulsion présentait à son arrivée à Casablanca des hématomes sur tout le corps.

En atteste ce témoignage d’un homme les accueillant à leur arrivée à Casablanca : 

Un jeune homme d’une trentaine d’années au visage pâle et aux globes oculaires entourés de bleu et de rouge, avec une dent cassée (une incisive), a été débarqué de l’avion à Casablanca. J’ai appris qu’il a été victime de torture et d’agressivité juste avant qu’il soit sorti de son cachot après cinq jours d’enfermement au centre de détention à côté de l’aéroport de Zaventem. Son corps présentait des traces de coups, tacheté presque partout par des couleurs bleu et rouge foncé. Ligoté par les pieds et les mains, il a été transporté jusqu’à son siège dans l’avion où on continuait toujours à lui donner des coups et à l’écraser. Dans l’avion, on lui pressait les yeux avec les doigts d’une façon atroce. Les policiers ont couvert son visage avec une couverture et plusieurs fois il a subi des tentatives d’étranglement.

Nous apprenons enfin qu’un autre détenu attaché à son siège avait un regard vitreux, presque endormi, totalement absent, donnant à penser qu’on lui a administré une substance à son insu pour le plonger dans cet état.

Une femme était menottée et a subi des pressions sur son thorax. Elle garde toujours à ce jour des traces de coups sur tout le corps et est psychologiquement très traumatisée. De plus, cette dame souffre d’une maladie chronique grave, et n’a pas reçu les médicaments dont elle a besoin.

Quant à la deuxième femme présente dans l’avion, sa famille n’a encore aucune nouvelle d’elle, ce qui est très inquiétant.

Iels nous disent :

 J’ai le cœur plein de haine.

Cela vous coûte combien tout ça ? 28 tickets aller-retour pour l’escorte, tout cela pour faire du mal.

Les droits humains sont au courant ?

Ces récits, d’une violence innommable, ont pu être reconstitués grâce au suivi de proches des concerné·es et au courage des victimes qui ont témoigné. Il y a de quoi se poser la question de toutes les expulsions et tentatives d’expulsion dont nous ne serons peut-être jamais informé·es.

La Belgique déploie des moyens matériels, humains et financiers complètement astronomiques pour exécuter une politique dite « de retour » qui n’a d’humain que le nom, le tout avec la complicité des compagnies aériennes. 

Toute notre solidarité va aux victimes de ces actes de torture, commis par des fonctionnaires de l’État en toute impunité.

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